En ce moment à LUMA Arles : David Armstrong, Liu Chuang, Maria Lassnig, Philippe Parreno et Tony Oursler

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Symposium : Récits de superstition et de magie

LUMA Arles présente la deuxième édition de Récits de superstition et de magie, un symposium explorant la manière dont la magie et la superstition circulent, se transforment et acquièrent aujourd’hui de nouvelles significations.

Pendant trois jours, artistes, chercheur·euses, auteur·ices et cartomancien·ennes examinent la force performative de la magie, en tant que capacité à modeler la réalité par le geste, le langage et l’imaginaire collectif.

Conçu à la croisée des chemins entre la magie et la performance, ce symposium aborde le rituel non seulement comme un médium artistique, mais aussi comme une série de pratiques situées qui redéfinissent l’expérience. Récits de superstition et de magie retrace la manière dont les formes incarnées de divination, les traditions ésotériques et les actions cérémonielles trouvent un écho dans l’art contemporain, révélant ainsi comment ces pratiques peuvent servir d’outils d’émancipation et de construction de monde. La magie devient un terrain de spéculation où d’autres façons d’habiter la terre, individuellement et collectivement, peuvent être expérimentées et réinventées.

En réanimant des connaissances dormantes et des lignées occultes, les contributions à cette édition ouvrent des généalogies non conventionnelles et de nouvelles voies de réflexion. Ancrées dans une série de performances, elles mettent en lumière les liens durables et renouvelés entre la magie et la pratique artistique actuelle. Selon des perspectives interdisciplinaires, les participant·es revisiteront les histoires culturelles queer de la côte ouest américaine et de l’Europe, exploreront les mouvements culturels africains-américains tels que le Black Arts Movement, et étudieront comment la perception occidentale du vodou a façonné la réception des traditions artistiques haïtiennes.

Dans ces contextes, la magie apparaît comme un langage distinct, fluide et générateur, capable d’activer de nouveaux modes de présence, de relation et de transmission.

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Programme 


Vendredi 12 décembre 2025
 

→ LA TOUR, NIVEAU 8

18h00 : Introduction

18h05 : Conférence
Quel est le contraire d’une épiphanie ?

Par Johanna Hedva, auteur·ice, artiste et musicien·ne

→ LA TOUR, NIVEAU 1, AUDITORIUM

18h50 : Performance 
AURA / ARUA

Par Gaëlle Choisne, artiste, avec Daniele Morelli, guitariste et compositeur, et Kettly Noël, danseuse, chorégraphe et actrice


Samedi 13 décembre 2025
 

→ LA TOUR, NIVEAU 1, STUDIO 2

9h30 – 12h00 : Atelier d’initiation à l’usage du tarot Rider-Waite
Par Ariane Temkine, doctorante en études culturelles, EHESS, et Daniela Jacob Pinto, doctorante en anthropologie sociale et ethnologie, EHESS
Atelier gratuit sur réservation, places limitées.

Cet atelier d'initiation au tarot s’articulera en deux parties. Dans un premier temps, Daniela Jacob Pinto et Ariane Temkine reviendront sur la structure du jeu du tarot de Rider-Waite-Pixie, et les enjeux éthiques et politiques qu’implique un tirage de cartes. La seconde partie proposera un temps de pratique pour que les participant·es s’initient ensemble à la pratique du tarot. Différentes formes de tirages pourront être expérimentées. Un petit livret sera partagé pour guider la pratique : Ariane Temkine et Daniela Jacob Pinto seront là pour aider et conseiller les participant·es. 

Des jeux de tarots seront disponibles sur place.
Les participant·es qui le souhaitent peuvent également amener leur propre jeu. 

→ LA TOUR, NIVEAU 8

14h00 : Rituel théorique
Les Mugissements. Magie, Mystique et Tradition Révolutionnaire

Par Romain Noël, écrivain, et Low Lov, artiste et musicien·ne

14h45 : Conversation
Avec Tai Shani, artiste, et Salma Mochtari, chargée de recherche, LUMA Arles

15h30 : Pause

15h45 : Conversation
Avec P. Staff, artiste, et Vassilis Oikonomopoulos, directeur artistique, LUMA Arles

16h30 : Table ronde
Magie et vies queer dans la Californie du XXᵉ siècle

Avec Alexis Bard Johnson, docteure, curatrice, archives ONE des bibliothèques de l’université USC à Los Angeles, Judith Noble, professeure émérite de cinéma et d’occultisme, Université des arts de Plymouth, Julien Princesse Didier, traducteur et militant queer et écologiste, modérée par Flora Katz, curatrice, LUMA Arles

17h30 : Pause

17h45 : Conversation
Avec Hans Ulrich Obrist, conseiller sénior, LUMA Arles, et Suzanne Treister, artiste

18h30 : Signature de livres


Dimanche 14 décembre 2025
 

→ LA TOUR, NIVEAU 8

10h00 : Conférence
Capturer les esprits : les installations de Betye Saar

Par Stephanie Seidel, curatrice et chercheuse

10h45 : Conférence 
Des cartes sans destin : réflexion pour une cartomancie critique

Par Ariane Temkine, doctorante en études culturelles, EHESS, et Daniela Jacob Pinto, doctorante en anthropologie sociale et ethnologie, EHESS

11h15 : Pause

11h30 : Conversation
Avec Inès Di Folco Jemni, artiste, et Flora Katz, curatrice, LUMA Arles

12h15 : Conférence 
Peinture et vodou en Haïti. Célestin Faustin aux prises avec les lwa

Par Carlo A. Célius, historien et historien de l’art, directeur de recherche au CNRS, membre de l’Institut des mondes africains

→ LA TOUR, NIVEAU 1, AUDITORIUM

15h00 : Projection du film Shopping Bag, Spirits and Freeway Fetishes: Reflections on Ritual Space (1h00, 1981)
De Barbara McCullough

 

Conçu et organisé par Vassilis Oikonomopoulos, Directeur Artistique, Flora Katz, Curatrice, Salma Mochtari, Chargée de Recherche, Martin Guinard, Curateur, et Franny Tachon, Assistante Curatrice.

Alexis Bard Johnson

Alexis Bard Johnson

Titulaire d’un doctorat, Alexis Bard Johnson est curatrice aux archives ONE des bibliothèques de l’université USC à Los Angeles. Elle supervise les expositions, les programmes et la collection d’art de l’un des plus grands dépôts de documents sur les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et queer. Elle a récemment organisé les expositions The Space We Take : Portraits from the Archive et Holding Patterns by Alexandra Juhasz. Son exposition Sci-fi, Magick, Queer L.A. : Sexual Science and the Imagi-Nation a été désignée comme l’une des 50 meilleures expositions au monde en 2024 par Hyperallergic. Parmi ses expositions passées, citons Robert Andy Coombs : No Content WarningLooking for Lesbians et Archival Intimacies : Queering South/East Asian Diasporas. Son essai « Queer Visibility : Photography in American Print Culture, 1945-1980 » a récemment été publié dans le catalogue de l’exposition Queer Lens du Getty Museum (2025). Avant de rejoindre les archives ONE, Alexis Bard Johnson a travaillé au Princeton Art Museum, au Whitney Museum et à la Terra Foundation for American Art.
Carlo A. Célius, historien et historien de l’art, est directeur de recherche au CNRS, membre de l’Institut des mondes africains. Ses recherches portent principalement sur Saint-Domingue/Haïti et explorent trois thématiques : création plastique et culture visuelle, expériences, connaissances et usages du passé, histoire de l’ethnologie. Auteur de Langage plastique et énonciation identitaire. L’invention de l’art haïtien (Québec, PUL, 2007), Création plastique d’Haïti. Art culture visuelle en colonie et postcolonie (Paris, Éditions de la MSH, 2023), Hector Hyppolite. Création plastique et autofiction (Paris, CIDIHCA France, 2023), il a coordonné plusieurs numéros de revues et ouvrages collectifs, dont « Haïti et l’anthropologie », Gradhiva, n. s., no 1, 2005 ; « Haïti : face au passé /Confronting the Past », Ethnologies, vol. 28, no 1, 2006 ; Situations créoles. Pratiques et représentations, (Québec, Nota Bene, 2006) ; « Création plastique, traites et esclavages », Cahiers des Anneaux de la mémoire, no 12, 2009.
La pratique de Gaëlle Choisne combine une approche documentaire (photographie et vidéo) avec l’usage de matériaux bruts, abordant des questions sociopolitiques liées à la surexploitation des ressources naturelles et à l’histoire coloniale. Née d’une mère haïtienne et d’un père breton, l’artiste mêle traditions orales, mythologie créole et culture populaire dans des œuvres qui renvoient aussi bien à l’histoire d’Haïti qu’à sa propre histoire personnelle. Gaëlle Choisne a remporté le Prix Marcel Duchamp (2024). Parmi ses expositions personnelles les plus récentes figurent Temple of Love – Coeur, Scuola Piccola Zattere, Venise (2025) ; Maât and the tears of god, Espace Croisé, Prix AWARE, Roubaix (2024) ; Temple of Love – To Hide, KfW Stiftung, Francfort (2024) ; Temple of Love – Atopos, MAC VAL, Vitry-sur-Seine (2022).  Elle a participé à de nombreuses expositions collectives, notamment Le chant des sirènes, Villa Médicis, Rome (2024), PickPocket, Fondazione Zimei, Teatro Michetti, Pescara (2023) et Ceremony (Burial of an Undead World), HKW, Berlin (2022). 
Inès Di Folco Jemni_Gemma Janes

Inès Di Folco Jemni

La peintre franco-tunisienne Inès Di Folco Jemni explore, dans son travail, les notions d’exil et de maternité, et met en exergue différents mythes et pratiques rituelles dans le monde. Ses œuvres invoquent des vies antérieures, appellent à faire revivre ancêtres et esprits, alliant soin et douceur, de manière cérémonielle. Par ses représentations et ses références, Inès Di Folco Jemni propose de nouveaux récits, personnels ou historiques, en dehors du regard hégémonique occidental. Ses expositions récentes individuelles ou collectives incluent le Palais de Tokyo (Paris), les Magasins Généraux (Pantin), NADA (Miami), Deli Gallery (New York, Mexico), le FRAC Lorraine (Metz), la Friche Belle-de-Mai (Marseille), Scheusal (Berlin), et sissi club (Marseille). Ses œuvres sont dans les collections du FRAC Île-de-France (Paris, Romainville), FRAC Sud (Marseille), FCAC (Marseille), Collezione Taurisano (Naples). 
Johanna Hedva est un·e auteur·ice, artiste et musicien·ne américano-coréen·ne originaire de Los Angeles. En 2024, iel a fait paraître le recueil d’essais How to Tell When We Will Die : On Pain, Disability and Doom. Iel a également écrit les romans Your Love Is Not Good et On Hell. Ses œuvres ont été montrées dans le monde entier, notamment à la Biennale Mediacity de Séoul, au HAU Berlin, ainsi que dans le cadre d’expositions personnelles à Los Angeles (JOAN) et à Londres (TINA). Elles ont également été présentées lors d’expositions de groupe au Gropius Bau, à la Maison des cultures du monde de Berlin, au Performance Space New York, au Musée d’art de Séoul, à la 14e Biennale de Shanghai, au Migros Museum für Gegenwartskunst de Zurich, au Modern Art Oxford et au MASS MoCA. Johanna Hedva a sorti les albums Black Moon Lilith in Pisces in the 4th House (2021) et The Sun and the Moon (2019). En 2024, iel a été nommé·e Disability Futures Fellow.
Portrait Daniela Jacob Pinto

Daniela Jacob Pinto

Daniela Jacob Pinto est une sociologue et anthropologue chilienne qui réside en France depuis six ans. Elle rédige actuellement une thèse en anthropologie sociale et ethnologie à l’EHESS sous la direction de Véronique Bénéï. Ses recherches portent sur la violence politique, ainsi que sur les formes de résistance et de réparation qui lui répondent. Dans le sillage de ses réflexions, elle a conçu une approche du tarot depuis une perspective féministe émancipatrice, qui vise à désamorcer les rapports d’autorité et à créer collectivement des futurs plus désirables. Elle a co-écrit avec Ariane Temkine le texte Des cartes sans destin : cartomancie critique, présenté à La Tilia en avril 2024.
Low Lov est un·e artiste afroféministe transdisciplinaire, plasticien·ne et musicien·ne. Iel développe une œuvre polymorphe où ses différentes pratiques se rassemblent à travers des rituels énergétiques et vibratoires. Au fil de ses performances, concerts et installations, Low Lov renoue avec une spiritualité ancestrale pour conjurer les normes rationalistes et productivistes de l’Occident colonial et patriarcal, ouvrant des portails vers d’autres mondes, organiques et oniriques. Sa musique, éclectique et spirituelle, s’inscrit au croisement de la trip-hop, de la trap et des chants sacrés. Le 21 mars 2025, à l’occasion de l’équinoxe du printemps, iel sort son troisième EP, STARS. Ses dernières performances ont eu lieu à Paris (Centre Pompidou, Fondation Pernod Ricard, Lafayette Anticipations), mais aussi à Bruxelles (Kiosk Radio), Bordeaux (CAPC), Copenhague (Christianshavns Beboerhus), New York (Dustofnyc) et Los Angeles (PSLA).
Daniele Morelli est né en Toscane et a commencé à étudier le piano à l'âge de 7 ans et la guitare à 11 ans. Il a écouté et joué beaucoup de blues dès son plus jeune âge, bien que l'improvisation ait toujours été sa façon préférée d'aborder tout style de musique. Il a joué avec son propre quartet — le « Morelli Electric Quartet » — et d'autres projets entre la France, la Belgique, les Pays-Bas, l'Italie et le Mexique. Il continue de jouer dans de nombreux festivals et clubs de jazz avec ses nouveaux projets « Daniele Morelli standard trio », « Dada Beat Orchestra » et « GrupoTsikuaki ». Il a enregistré trois albums sous son nom : Mision azulLa valigia dei sogni et Ars Musica. En 2024, il a sorti 4 albums : Ya Maa Diali, avec Liat Bar à la basse et Abraham Lopez Calderon à la batterie ; Agua en duo avec le vibraphoniste mexicain Miguel Alzerreka ; Consistenza Umana avec le crystallophoniste Robert Tiso, dédié à l'Asile de Volterra, et Cinema avec le batteur français Hadrien Santos da Silva.
Kettly Noël est chorégraphe, danseuse, actrice. Artiste haïtienne pluridisciplinaire, elle est une figure incontournable de la danse contemporaine. Le public international la découvre dans Timbuktu d’Abderrahmane Sissako (2014), où son interprétation de Zabou devient emblématique. Depuis plus de 25 ans, elle développe des plateformes artistiques en Afrique, en Haïti et dans la Caraïbe. Fondatrice du centre chorégraphique Donko Seko au Mali, de PAPLAB et de KN Dance Project, elle est également à l’origine des festivals Dense Bamako Danse et Caribbean Dance Platform. Son travail mêle création, transmission et engagement social, offrant à de jeunes artistes un accès aux grandes scènes internationales. Sa pièce NOIR SERRÉ, présentée en juin 2024 au Paris Dance Project, explore la mémoire de la dette imposée à Haïti et ses répercussions historiques et politiques.
Judith Noble est professeure émérite de cinéma et d’occultisme à l’Arts University Plymouth (Royaume-Uni). Artiste réalisatrice à ses débuts, elle a travaillé plus de vingt ans en tant que directrice de production, collaborant avec des cinéastes comme que Peter Greenaway et Amma Asante. Ses recherches portent sur l’image en mouvement chez les artistes, le surréalisme, l’occultisme et le travail des femmes artistes. Elle a publié des articles sur les cinéastes Maya Deren, Derek Jarman et Kenneth Anger. Parmi ses publications les plus récentes, citons The Dance of Moon and Sun – Ithell Colquhoun, British Women and Surrealism (éditrice, Fulgur, 2023) et « A Convocation of Theurgists – Kenneth Anger’s Inauguration of the Pleasure Dome and West Coast Occulture » dans Sci-Fi, Magick, Queer L.A. : Sexual Science and the Imagi-Nation (édité par Alexis Bard Johnson et Kelly Filreis, One Archive/USC, 2024). Elle est membre du conseil d’administration du RENSEP (Research Network for Esoteric Practices), cofondatrice du réseau Black Mirror Research et du collectif d’artistes Inner Space Exploration Unit. Elle continue de mener une carrière artistique, réalisant des livres d’artiste et des œuvres textuelles et iconographiques. Son dernier film en date, Fire Spells (2022), est une collaboration avec le réalisateur Tom Chick.
Romain Noël est écrivain. À cheval entre poésie, magie, philosophie et théologie, il produit des textes hybrides qui cherchent à abolir la frontière entre réalité et fiction ; textes qu'il conçoit comme des technologies transformatrices au service du monde commun. Son troisième livre, La Grande Conspiration Affective - un thriller théorique, a été publié aux Éditions du Seuil en octobre 2024. Il est par ailleurs artiste sous le nom de Youri Johnson, personnage tout droit sorti d’un livre encore inédit à ce jour : L’Art secret de la guerre secrète.
Portrait Hans Ulrich Obrist - Small

Hans Ulrich Obrist

Hans Ulrich Obrist (né en 1968 à Zurich, Suisse) est directeur artistique des Serpentine Galleries à Londres et conseiller sénior à LUMA Arles. Auparavant, il était conservateur au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Depuis sa première exposition « World Soup : The Kitchen Show » en 1991, il a été curateur de plus de 350 expositions.

Les publications récentes d'Obrist comprennent Ways of Curating (2015), The Age of Earthquakes (2015), Lives of the Artists, Lives of Architects (2015), Mondialité (2017), Somewhere Totally Else (2018), The Athens Dialogues (2018), Maria Lassnig : Letters (2020), Entrevistas Brasileiras : Volume 2 (2020), et 140 idées pour la planète Terre (2021).

Julien Princesse Didier

Julien Princesse Didier

Militant écologiste et queer, Julien Princesse Didier vit actuellement dans les Vosges saônoises. Il travaille au sein de l’association belge Mycélium, pour laquelle il a publié « Nous sommes la nature qui dérange : tracer des chemins queer-écologistes » (2023). Il explore les pensées de l’écologie queer et les pratiques d’organisation communautaires rurales et queers. Il a co-traduit et préfacé Sorcellerie et contre-culture gay (2025, Le passager clandestin), s’intéréssant à cette occasion à la pensée de son auteur, Arthur Evans, et à son apport aux questions de spiritualité et de magie dans le mouvement gay étasunien.
P. Staff (né·e en 1987, Royaume-Uni) vit et travaille à Los Angeles et à Londres. Iel a étudié au Goldsmiths College, Londres (2009), et a fait partie du programme d'artistes associé·e·s à LUX, Londres (2011). À travers un corpus d'œuvres interdisciplinaires variées, P. Staff interroge les notions de discipline, de dissidence, de travail et d'identité queer. P. Staff a eu des expositions personnelles aux Serpentine Galleries, Londres (2019) ; au Irish Museum of Modern Art, Dublin (2019) ; à Dundee Contemporary Arts, Écosse (2019) ; à LUMA Westbau, Zürich, Suisse (2019) ; à la Collective Gallery, Édimbourg, Écosse (2017) ; Museum of Contemporary Art, Los Angeles (2017) ; Contemporary Art Gallery, Vancouver, Canada (2016) ; Chisenhale Gallery, Londres, Royaume-Uni (2015) ; The Showroom Gallery, Londres, Royaume-Uni (2014) ; et Monte Vista Projects, Los Angeles (2012).
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Stéphanie Seidel

Stephanie Seidel est curatrice et chercheuse. Dès janvier 2026, elle occupera le poste de directrice du département d’art contemporain du Kunstmuseum Basel. De 2016 à 2025, elle a été conservatrice Monica et Blake Grossman à l’Institute of Contemporary Art de Miami, où elle a organisé de nombreuses expositions, notamment des rétrospectives sur Olga de Amaral (en collaboration avec la Fondation Cartier pour l’art contemporain), Thomas Bayrle, Judy Chicago, Michel Majerus, Allan McCollum, Diamond Stingily, Betye Saar (en collaboration avec 49 Nord 6 Est-Frac Lorraine de Metz et le Kunstmuseum Luzern), et Zilia Sánchez (au Museo de Arte de Puerto Rico, San Juan). À l’été 2025, Stephanie Seidel a assuré le commissariat du parc de sculptures public Borrowed Scenery pour la Kunstkommission Düsseldorf au Lantz’scher Skulpturenpark de Düsseldorf. Elle est aussi membre du Betye Saar Legacy Group, un comité international de conservateurs et d’universitaires fondé en 2025 qui se consacre à la préservation, à l’interprétation et à la promotion de l’œuvre de Betye Saar.
La pratique artistique de Tai Shani, qui comprend la performance, le cinéma, la photographie et l’installation, utilise l’écriture expérimentale comme fil conducteur. Oscillant entre concepts théoriques et détails sanglants, les textes de Tai Shani tentent de créer des coordonnées poétiques afin de cultiver les cosmologies fragmentaires de la non-souveraineté marginalisée. S’inspirant à la fois des histoires tristes et mortes-vivantes du travail reproductif, de la maladie et de la solidarité, son travail s’attache à réinvestir des modes esthétiques féminisés – le floral, le psychédélique ou le gothique – dans un registre militant utopique. Ainsi, l’épopée, tant dans sa forme littéraire longue que dans son affect excessif, guide souvent son approche. Étendus à des collaborations et des formats divergents, les projets de Tai Shani examinent le désir dans sa dimension (infra-)structurelle, en explorant un réalisme qui fantasme matériellement contre le présent patriarcal, racial et capitaliste. En 2019, à l’instar de Lawrence Abu Hamdan, Helen Cammock et Oscar Murillo, Tai Shani a fait partie des lauréat·es du prix Turner. Son travail a été largement exposé en Grande-Bretagne et à l’étranger.
Ariane Temkine est doctorante en études culturelles à l’EHESS sous la direction d’Anne Lafont, et Attachée Temporaire d’Enseignement et de Recherche à l’Université Aix-Marseille. Ses recherches portent sur le cinéma d’animation Disney envisagée depuis une perspective critique, attentive aux intersections de genre et de race. Parallèlement elle s’intéresse aux tarots (Marseille, Pixie-Rider-Waite- …), ainsi qu’aux pratiques de cartomancie depuis plusieurs années. Avec Daniela Jacob-Pinto, elles ont notamment co-écrit le texte Des cartes sans destin : cartomancie critique, présentée à La Tilia en avril 2024, dans lequel elles développent une éthique du tarot.
Suzanne Treister (née en 1958 à Londres, Royaume-Uni) vit et travaille entre Londres et les Pyrénées françaises. D’abord reconnue dans les années 1980 en tant que peintre, elle devient une pionnière des médias numériques et nouveaux médias dès le début des années 1990, en réalisant des œuvres sur les technologies émergentes, mais aussi en créant des mondes fictifs et des organisations collaboratives internationales. Active dans plusieurs domaines – vidéo, Internet, médias interactifs, photographie, dessin et aquarelle –, Treister s’intéresse aux récits excentriques et aux recherches non conventionnelles afin de mettre à nu les structures qui relient pouvoir, identité et connaissance. Couvrant souvent plusieurs années, ses projets constituent des réinterprétations fantastiques de taxonomies et d’histoires données qui étudient l’existence de forces secrètes à l’œuvre dans le monde. Parmi ses expositions individuelles et collectives récentes, citons la 5e Biennale d’art industriel, Croatie ; la 13e Biennale Mediacity de Séoul ; le Warburg Institute, Londres (2025) ; la Tate Modern, Londres ; la Kunsthalle Wien, Vienne ; les Nations unies, New York (2024) ; la 14e Biennale de Shanghai ; le Museion, Bolzano ; le Centre Pompidou-Metz ; la Biennale d’Helsinki ; ARoS Kunstmuseum, Aarhus (2023-2024) ; la High Line, New York ; Plateforme 10, Lausanne ; Hayward Gallery Touring, Londres ; et l’Albertinum, Dresde (2022).