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Sueli Maxakali
Sueli Maxakali (1976, Santa Helena de Minas, Brésil) est l’une des cheffes des Tikmũ’ũn, plus connus sous le nom de Maxakali, peuple indigène de la région située entre les actuels États brésiliens de Minas Gerais, Bahia et Espírito Santo. Contraints de quitter la terre de leurs ancêtres pour survivre aux diverses agressions qui se sont accumulées au fil des siècles au point de les exposer au risque d’extinction dans les années 1940, les Tikmũ’ũn ont conservé leur langue et leur culture, et sont aujourd’hui répartis en communautés dans la vallée du Mucuri, au Minas Gerais. La vie dans les communautés traditionnelles s’articule autour et à partir de leur relation avec la myriade d’esprits qui peuplent la forêt atlantique, les Yãmĩyxop, et de leurs collections respectives de chants, sorte d’index de tous les éléments de la vie tikmũ’ũn – plantes, animaux, lieux, objets. La plupart de ces chants se chantent en cœur, comme la forme la plus essentielle de relation avec les esprits yãmĩyxop, invités par les communautés à chanter, danser et manger lors du rituel. Souvent destiné à la guérison et à la transformation du monde, le chant se pratique chez les Tikmũ’ũn comme un élément qui structure la vie : c’est par le chant que les souvenirs se perpétuent et que se forment les communautés. Chaque membre du peuple tikmũ’ũn possède et veille sur une partie du répertoire de chants des Yãmiyxop. Ce corpus renferme l’univers tikmu’un, qui comprend tout ce que ce peuple voit, ressent et avec quoi il interagit, mais aussi la mémoire des plantes et des animaux aujourd’hui disparus ou demeurés
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