En ce moment à LUMA Arles : David Armstrong, Liu Chuang, Maria Lassnig, Philippe Parreno et Tony Oursler

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Urs Fischer

Artiste

Urs Fischer exploite le potentiel des matériaux – argile, acier, peinture, aliments, terre et produits agricoles – afin de créer des œuvres qui désorientent et déconcertent. Par le biais de distorsions d’échelle, d’illusions et de la juxtaposition d’objets du commun, ses sculptures, peintures, photographies et installations de grande envergure explorent les thèmes de la perception et de la représentation tout en conservant une irrévérence pleine d’esprit et un humour mordant.

Fischer a commencé sa carrière artistique en étudiant la photographie à la Schule für Gestaltung de Zurich. Il a vécu à Londres et à Los Angeles, et partagé un studio, avec Rudolf Stingel, à Berlin et à New York. Les thèmes de l’absence et de la présence, ainsi que les processus de production artistique, sont omniprésents dans son travail, où Fischer utilise des tables, des chaises, des ombres et de la lumière pour explorer la distorsion et l’anthropomorphisme. Dans Stuhl mit (1995-2001), des pieds bulbeux recouverts de tissu fusionnent avec une chaise en bois, et dans Studies for chairs for individual seating positions (1993), l’absence d’un corps humain est suggérée par de la moisissure en sciure et en caoutchouc posée sur l’assise. La nourriture est aussi un élément clef de l’œuvre de Fischer. Pourrissante, émiettée, fondue et juxtaposée avec des matériaux permanents comme le métal, les briques et le mortier, elle fait office de memento mori ; Rotten Foundation (1998) comprend une structure en briques construite sur des fondations d’aliments pourris ; Untitled (Bread House) (2004-2005), un chalet suisse entièrement construit de miches de pain, a été laissé à l’abandon pour être mangé par des perruches ; et dans les Problem Paintings (2011-), des portraits montés sur des panneaux d’aluminium sont obscurcis par des images d’œufs, de poivrons et de kiwis, ainsi que par des boulons tordus et des cigarettes à moitié fumées.

En 2009, le travail de Fischer a fait l’objet d’une première présentation personnelle de grande envergure dans un musée américain, au New Museum de New York. L’exposition montrait une série d’installations immersives et d’environnements hallucinatoires, dont des paysages urbains et des labyrinthes de miroirs. En 2011, à la Biennale de Venise, sa copie en cire de la sculpture de Giambologna datant de la fin du XVIe siècle, l’Enlèvement des Sabines, a fondu lentement, en surplomb d’une autre bougie grandeur nature représentant un homme ordinaire portant des lunettes et un manteau de sport. Les œuvres en cire, que Fischer produit depuis 2001, témoignent de sa maîtrise de l'entropie, ainsi que de son assimilation et son rejet simultanés de la tradition.

Fischer a exposé pour la première fois seul chez Gagosian en 2012. Un an après, pour son exposition « Yes » au Geffen Contemporary du MOCA de Los Angeles, 1 400 volontaires ont réalisé des sculptures en argile non cuites dans les semaines qui ont précédé l’exposition. Fischer passe d’une prouesse de conception à l’autre, de manière à la fois compliquée et ludique, désordonnée et parfaite.

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