Symposium The Lesser-Known Experiments in Art and Technology

Neïl Beloufa (né en 1985 à Paris) est un artiste franco-algérien qui vit et travaille à Paris. À travers sa pratique, il interroge la société et ses enjeux par le biais de différents médiums : films, sculptures et installations. Nommé au prix Marcel-Duchamp en 2015, son travail a fait l’objet d’expositions monographiques en France et à l’international, notamment au K11 (Shanghai), au MoMA (New York), à l’Institute of Contemporary Arts (Londres), au Hammer Museum (Los Angeles), au Palais de Tokyo (Paris), au Pirelli HangarBicocca (Milan), et à Secession (Vienne). Il a pris part à la Biennale d'art contemporain de Lyon, en 2013, à la Biennale d'art contemporain de Shanghai, en 2014, ainsi qu'à la Biennale de Venise, en 2013 et en 2019.

Giulia Bini, titulaire d’un doctorat, est conservatrice, responsable de programme et stratège institutionnelle. Elle possède plus de dix ans d’expérience dans le domaine de l’expérimentation à la croisée de l’art contemporain et médiatique, de la science et des technologies de pointe dans la pratique, la théorie et l’écriture curatoriales. Depuis mai 2025, elle est conservatrice et responsable des arts au CERN, où elle dirige des initiatives qui relient la recherche artistique à la recherche scientifique fondamentale. Initialement formée en histoire de l’art, elle explore la manière dont le discours technoscientifique et la transdisciplinarité redéfinissent les pratiques artistiques, les institutions et les méthodes d’exposition.

De 1970 à 1972, Carl Cheng a rencontré à Los Angeles des étudiants artistes passionnés de technologie et des scientifiques de Caltech. L’un de ces artistes, David McDermott, a travaillé à un projet de dôme en mylar présenté à l’Exposition universelle d’Osaka, à laquelle Cheng a assisté. En 1977, et de 1990 à 1992, il a travaillé avec l’Exploratorium de San Francisco à deux projets, dont l’un avec la Friendship Acrobatic Troupe (troupe acrobatique amitié) pour une exposition itinérante dans plusieurs pays européens. Il a étudié l’art à l’université de Californie à Los Angeles de 1959 à 1967, et passé un an à la Folkwang-Hochschule en 1964-1965.

Michelle Cotton est directrice artistique de la Kunsthalle Wien, à Vienne. Elle a occupé les fonctions de responsable des programmes artistiques et du contenu au Mudam, à Luxembourg (2019-2024) ; directrice du Bonner Kunstverein, à Bonn (2015-2019) ; conservatrice en chef au Firstsite, à Colchester (2010-2015). Elle a été lauréate de la 6e bourse de conservation au Cubitt, à Londres, dont elle a dirigé le programme de 2009 à 2010. Parmi ses publications, citons Radical Software : Women, Art & Computing 1960-1991 (2024), Peter Halley : Conduits. Paintings from the 1980s (2023), Post-Capital : A Reader (2021), The Policeman’s Beard Is Half Constructed : Art in the Age of Artificial Intelligence (2017), Xerography (2013), Hammer Prints Ltd 1954-75 (2012) et Design Research Unit 1942-72 (2011).

Urbaniste, décideuse politique, universitaire et éducatrice, Maria Rosario Jackson est l'ancienne présidente du National Endowment for the Arts (NEA), en poste de 2021 à janvier 2025. Depuis plus de trente ans, elle s’intéresse au rôle de l’art dans la construction de communautés où chacun puisse s’épanouir. Pendant son mandat à la présidence du NEA, elle a fait progresser un programme d’intégration des arts et a dirigé le sommet Healing, Bridging, Thriving :  A Summit on Arts and Culture in our Communities (Guérir, créer des liens, s’épanouir : Un sommet sur les arts et la culture dans nos communautés). Cette rencontre était le fruit d'une collaboration entre le NEA et le conseil de politique intérieure de la Maison Blanche, qui a mis en lumière le pouvoir des arts dans les domaines de la santé, du développement communautaire, de l’environnement, de l’éducation, et bien d’autres encore. Le Dr Jackson est professeure titulaire à l'Arizona State University.

Rattanamol Singh Johal est titulaire de la chaire Shireen et Afzal Ahmad en arts sud-asiatiques et professeur adjoint d’histoire de l’art à l’université du Michigan, à Ann Arbor. Il a été directeur adjoint du programme international du Museum of Modern Art (MoMA) de New York, où il a contribué à plusieurs acquisitions pour la collection. Il a également supervisé l’initiative Contemporary and Modern Art Perspectives (C-MAP), ainsi que la série de publications Primary Documents. Au MoMA, il a coorganisé l’exposition Video After Video : The Critical Media of CAMP (2025), les expositions contemporaines War Remembers Me (2024-25) et Staging Selves (en cours), et a fait partie de l’équipe de conservation de Signals : How Video Transformed the World (2023). Il est titulaire d’un doctorat de Columbia University, où il a organisé l’exposition Homage : Queer lineages on video (2025) à la Wallach Art Gallery de l’université. Il coorganise et anime actuellement l'Experimenter Curators’ Hub à Calcutta. Il a bénéficié d’une bourse du Whitney Independent Study Program et du Tate Research Centre : Asia, et a été conservateur à la Khoj International Artists’ Association à New Delhi.

En 2011, Alex Klein a rejoint l'ICA (Institute of Contemporary Art) de Los Angeles. De 2013 à 2015, elle a été chargée de mission de la Hillman Photography Initiative du Carnegie Museum of Art, où elle a coorganisé l'exposition Antoine Catala : Distant Feel (2015, avec Tina Kukielski) et coédité la publication Shannon Ebner : Auto Body Collision (CMOA, 2015). Ses écrits ont été publiés dans de nombreux recueils, dont Public Servants : Art and the Crisis of the Common Good (MIT Press, 2016), The Human Snapshot (Sternberg Press/CCS Bard, 2013), How Soon Is Now? (LUMA, 2012). Alex Klein a obtenu son Master of Fine Arts à l'Université de Californie, Los Angeles, son Master of Art en histoire de l'art au Courtauld Institute of Art, Londres, et son Bachelor of Arts en histoire de l'art à l'Université Columbia, New York. En tant qu'artiste, elle a exposé ses œuvres dans des galeries telles que Clifton Benevento (New York), Leo Koenig Projeckte (New York), Cherry and Martin (Los Angeles), Grice Bench (Los Angeles) et la Galerie Crone (Berlin). Elle est également la cofondatrice, avec le designer Mark Owens, du projet éditorial et de la maison d'édition Oslo Editions. Auparavant, elle a occupé des postes au Wallis Annenberg Photography Department du Los Angeles County Museum of Art, à la Roski School of Fine Arts de l'Université de Californie du Sud et au Metropolitan Museum of Art de New York.

Michelle Kuo est conservatrice en chef et éditrice au Museum of Modern Art de New York. Elle défend la rencontre entre l’art, la technologie et la culture, en mettant en avant les pratiques médiatiques innovantes et les dialogues artistiques à échelle mondiale. Elle a édité Sensing the Future : Experiments in Art and Technology (avec Nancy Perloff, 2024). Son travail de conservation comprend la rétrospective Jack Whitten : The Messenger (2025) et Otobong Nkanga : Cadence (2024-2025), une expérience immersive mêlant tapisserie, sculpture et son.

Christophe Leclercq est enseignant, critique et chercheur en histoire de l'art contemporain. Sa recherche repose en grande partie sur la conception et l’étude d’archives liées à la création contemporaine (Experiments in Art and Technology Datascape). Il a également dirigé le projet ERC AIME (« Une enquête sur les modes d'existence »), mené par Bruno Latour de 2011 à 2015, avant d’être, avec lui, co-curateur et coéditeur de l'exposition et du catalogue Reset Modernity! (2016, ZKM | Centre pour l'art et les médias Karlsruhe / MIT Press).

Courtney J. Martin est devenue directrice générale de la Fondation Robert Rauschenberg en 2024. Auparavant, elle était directrice Paul Mellon du Yale Center for British Art. Historienne de l’art, conservatrice et professeure, Courtney J. Martin a commencé à travailler avec la Dia Art Foundation, à New York, en 2015, avant d’être nommée directrice adjointe et conservatrice en chef en 2017. Elle a également enseigné à l’université Brown et travaillé à la Fondation Ford. Elle est titulaire d’un doctorat en histoire de l’art de l’université Yale.

Julie Martin est directrice d’Experiments in Art and Technology (E.A.T.), où elle travaille depuis 1967, collaborant étroitement avec Billy Klüver sur les projets et les activités de l’organisation. En 1972, elle a édité, avec Billy Klüver et Barbara Rose, Pavilion, un ouvrage consacré au projet E.A.T. visant à concevoir et construire le pavillon Pepsi à l’Expo 70 d’Osaka, au Japon. Elle a collaboré avec Klüver à de nombreux articles sur l’art et la technologie dans les années 1980 et 1990. Elle est actuellement productrice exécutive d’une série de films qui documentent chacune des performances des dix artistes de 9 Evenings: Theatre and Engineering, et travaille à une série de podcasts sur l’histoire de l’organisation.

Bernardo Mosqueira est un conservateur, écrivain et chercheur installé à New York. Il est le fondateur et directeur artistique de Solar dos Abacaxis, à Rio de Janeiro, et directeur du Prêmio FOCO ArtRio. Entre 2023 et 2025, il a occupé le poste de conservateur en chef à l’Institute for Studies on Latin American Art (ISLAA) de New York. De 2021 à 2023, il a fait partie de l’équipe de conservation du New Museum. Mosqueira est titulaire d’une maîtrise en études curatoriales du Center for Curatorial Studies du Bard College (2021). Il a reçu en 2025 le prestigieux prix Vilcek pour son travail créatif prometteur dans le domaine de la conservation.

Nancy Perloff est conservatrice des collections modernes et contemporaines au Getty Research Institute (GRI). Musicologue et historienne de l’art de formation, elle mène des recherches sur le modernisme russe et européen et sur des compositeurs d’avant-garde tels que John Cage et David Tudor. Son étude approfondie de la poésie visuelle et de ses phénomènes sonores a donné lieu  à la monographie Concrete Poetry : A 21st-Century Anthology, publiée par Reaktion Books en 2022. Plus récemment, dans le cadre du festival du Getty, PST ART : Art & Science Collide, elle a organisé l’exposition Sensing the Future : Experiments in Art and Technology (E.A.T.). Elle a édité le catalogue qui accompagne l’exposition avec Michelle Kuo. Une version augmentée de cette exposition est présentée actuellement à LUMA Arles.

Mara Polgovsky Ezcurra est maîtresse de conférences en art contemporain à la School of Historical Studies du Birkbeck College de l’université de Londres. Elle est historienne de l’art et théoricienne de la culture, spécialisée dans l’art latino-américain, la performance, le féminisme, l’art et la technoscience. Elle a enseigné à l’université de Cambridge. Elle dirige la Peltz Gallery depuis septembre 2024 et la société de production cinématographique Tecolote Films. Son film Malintzin 17 (2022) a été présenté en avant-première au Festival international du film de Rotterdam et a reçu le prix du meilleur documentaire au Festival international du film de Morelia. Elle a notamment publié Touched Bodies : The Performative Turn in Latin American Art et Marcos Kurtycz : Corporeality Unbound.

Paul Purgas est un artiste et musicien installé au Royaume-Uni dont le travail mêle son, performance et installation. Ses recherches explorent les histoires croisées du design, de la musique et de la philosophie spirituelle, en soulignant les échanges culturels entre les modernismes oriental et occidental. Il a réalisé plusieurs documentaires pour la BBC Radio, parmi lesquels Electronic India ( 2020) et Krishnamurti in England (2023). Il a également édité le recueil d’essais Subcontinental Synthesis (Strange Attractor/MIT Press, 2024). Parmi ses expositions multimédias récentes, citons In the Temple of the Earth (Southwark Park Gallery, 2024) et We Found Our Own Reality (CTM/Transmediale 2023). Il est représenté par la galerie Niru Ratnam à Londres.

Val Ravaglia est conservateur·ice d’art international à la Tate Modern de Londres. Iel s’intéresse particulièrement aux pratiques curatoriales transdisciplinaires et a récemment organisé l’exposition Electric Dreams : Art and Technology Before the Internet, qui ouvrira ses portes à l’OGR de Turin le 31 octobre 2025. À la Tate Modern, iel a été conservateur·ice adjoint·e pour la Turbine Hall Commission 2017 de SUPERFLEX et pour la rétrospective Nam June Paik en 2019 ; co-conservateur·ice de A Year in Art : Australia 1992 (2021-2023) ; et responsable de l’exposition itinérante de la Tate, The Dynamic Eye : Beyond Op and Kinetic Art, à Porto (2023) et Istanbul (2024). Iel travaille actuellement à l’exposition personnelle de Julio Le Parc qui débutera à la Tate Modern en juin 2026.

Francine Snyder est spécialisée dans les archives d’artistes et de musées, les systèmes numériques, et la promotion de la recherche et des études sur les pratiques créatives contemporaines interdisciplinaires. Depuis 2015, en tant que directrice des archives physiques et numériques de la Fondation Rauschenberg, elle s'attache à en faciliter l'accès et l'usage. Parmi ses initiatives majeures, citons la politique d’utilisation équitable de la Fondation, qui vise à réduire les obstacles à l’utilisation des images ; le programme de résidence de recherche dans les archives, qui soutient des recherches  de plusieurs semaines au sein de la collection ; et un projet d’extension des archives numériques, qui encourage les solutions logicielles open source et les normes en matière de métadonnées. Snyder a beaucoup écrit et donné de nombreuses conférences sur les archives et la technologie. Coéditée par la Fondation et Yale University Press son livre I Don’t Think About Being Great : Select Writings by Robert Rauschenberg, qui met en lumière l’amour de Rauschenberg pour les mots, sera publié cet automne.

Nina Wexelblatt est une historienne de l’art et conservatrice installée à Los Angeles. Elle a récemment obtenu un doctorat en histoire, théorie et critique de l’art au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Sa thèse portait sur les expériences menées par les artistes d’après-guerre avec la télécommande, les systèmes de travail automatisés et les télécommunications par satellite. Nina Wexelblatt a bénéficié d’une bourse prédoctorale dans le cadre du programme Getty Research Institute Scholars et occupé des postes de conservatrice au Museum of Contemporary Art Chicago et au Massachusetts Museum of Contemporary Art. Elle est titulaire d’une maîtrise du Williams Graduate Program in the History of Art et d’une licence en littérature de l’université Yale.

Michael Connor est directeur exécutif de Rhizome, où il a supervisé l'initiative Net Art Anthology, qui retrace l'histoire de l'art numérique à travers cent œuvres, présentées sous forme d'exposition en ligne, d'exposition en galerie et de livres. Il est également conseiller curatorial pour Kadist, une organisation à but non lucratif dédiée à l'art contemporain, et ArtBlocks, une plateforme NFT. Son premier projet curatorial en ligne a eu lieu en 2003 à FACT, Liverpool, où il a organisé une édition de l'exposition itinérante Kingdom of Piracy avec Shu Lea Cheang, Yukiko Shikata et Armin Medosch. Connor édite actuellement un livre de Gene Youngblood sur le travail de Kit Galloway et Sherrie Rabinowitz.

Stuart Comer est curateur en chef, média et performance (Lonti Ebers), au MoMA, à New York. En plus de son rôle au sein de l’équipe chargée de l’accrochage des galeries de la collection du musée, il a organisé ou co-organisé les expositions Stephen Prina : A Lick and a Promise (2025) ; Rosa Barba : The Ocean of One’s Pause (2025) ; Video After Video : The Critical Media of CAMP (2025) ; Christian Marclay : The Clock (2024) ; Leslie Thornton’s HANDMADE (2023) ; Signals : How Video Transformed the World (2023) ; Adam Pendleton : Who Is Queen? (2021), member : Pope.L, 1978-2001 (2019) ; Haegue Yang : Handles (2019) ; Tania Bruguera: Untitled (Havana, 2000) (2018) ; Mark Leckey : Containers and Their Drivers (2016) ; BRUCE CONNER : IT’S ALL TRUE (2016) ; Bouchra Khalili : The Mapping Journey Project (2016) ; Transmissions : Art in Eastern Europe and Latin America, 1960-1980 (2015) ; et Cut to Swipe (2014). Au MoMA, il dirige également le studio Marie-Josée et Henry Kravis et supervise actuellement le groupe de recherche Contemporary and Modern Art Perspectives (C-MAP) Southeast Asia et le Fund for the Twenty-First Century. Avant de rejoindre le MoMA, Comer était le premier curateur de cinéma à la Tate Modern de Londres et a co-organisé la Biennale du Whitney Museum en 2014.

Nicola Lees est directrice du Aspen Art Museum (Nancy and Bob Magoon Director). Elle était directrice et curatrice du 80WSE de l’université de New York, un espace d’exposition d’art contemporain à but non lucratif situé à Washington Square. Auparavant, Nicola Lees était curatrice pour les projets de Frieze London et a organisé l’édition du 60e anniversaire de la Biennale des arts graphiques de Ljubljana en Slovénie. Au début de sa carrière, elle était curatrice à la Serpentine Gallery de Londres, a organisé des expositions à la Malmö Konsthall, et Left Pop Bringing it Home lors de la deuxième Biennale d’art contemporain de Moscou. Nicola Lees a également édité et produit de nombreux catalogues et livres d’artistes.