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LUMA Arles sera fermé les lundis à partir du 2 novembre 2025.

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Le chant du centre

LUMA Arles présente Le chant du centre (2024), nouveau concept artistique en collaboration avec Theaster Gates dans le cadre d’un engagement au long terme auprès de cet artiste de renom.

Au cours des vingt dernières années, l’artiste Theaster Gates a introduit des idées nouvelles et expérimentales au champ de l’art contemporain, en nous incitant à reconsidérer ses matériaux canoniques. Formé en tant qu’urbaniste et sculpteur travaillant l’argile comme principal médium, Gates a consacré une partie importante de sa pratique à développer une réflexion sur les relations entre l’espace, l’artisanat et les spécificités culturelles des traditions qui façonnent les trajectoires artistiques et individuelles.


Pour le projet de cette année, Le chant du centre, l’intervention de Gates transforme La Grande Halle en un atelier de fabrication de céramiques où le public accède à la production et la recherche sculpturale de l’artiste. Gates crée un espace sacré autour du Temple, une installation centrale faite de planches à poterie dans laquelle sont présentés sa collection personnelle de vinyles, un bar et des œuvres de céramique et de néon. Ensemble, ces éléments témoignent de la performance, de la production et de la proposition inhérentes aux futurs de la céramique, ou de ce que Gates appelle les « possibilités muséologiques, politiques et sociales » d’honorer la capacité de l’argile à être à la fois une passerelle fonctionnelle et sculpturale dans le domaine des beaux-arts.


À propos de l’installation Le chant du centre, Theaster Gates déclare : « Pour moi, l’artisanat est intéressant, mais c’est le déploiement politique, la performativité et le consumérisme engendré par l’artisanat qui m’intéressent vraiment, soit l’endroit où l’artisanat devient instrumentalisé pour servir de substitut à d’autres ambitions sociales et économiques. Mon intention est d’épuiser les questions que je me pose sur la colonisation qui s’opère sur la main. À travers ce projet, j’interroge ma propre faculté à définir ce que signifie l’artisanat, pour quelles personnes je souhaite qu’il ait un sens et, très probablement, sur son absence de sens ».


L’espace de travail honore les traditions artisanales des ateliers sénégalais, maliens, coréens et chinois, où des collectifs de personnes œuvrent ensemble à la production d’un style de fabrication particulier. Dans cet esprit, Gates et LUMA Arles ont construit en Camargue un Anagama traditionnel – une variante de four coréen introduit au Japon au cinquième siècle – dans lequel tout au long du projet, les cuissons durent de cinq à sept jours à la fois. Le four sert de site de recherche et de production, utilisant les principaux éléments naturels de la région : le bois, la balle de riz et le sel.


Conçu comme une installation durable et démonstrative, Le chant du centre sera en constante évolution au fur et à mesure que de nouvelles pièces et sculptures seront formées et cuites, permettant au public de découvrir l’œuvre sous un angle différent à chaque visite. Cette approche conceptuelle et pratique de l’atelier de céramique explore les manières dont la sculpture affecte le corps, et celles qui transforment l’artisanat en véhicule pour comprendre notre nature humaine en relation avec les processus matériels.

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Crédits
© Victor & Simon / Joana Luz

La presse en parle

 

 

 

Arles : Au centre du champ, des milliers de poteries.
— La Provence

Le public peut assister à la naissance de l'œuvre jusqu'à son aboutissement.
— La Provence

À ne pas manquer à LUMA Arles, les céramiques réalisées sur place par Theaster Gates.
— Connaissance des Arts

Entretien avec Theaster Gates

Dans le cadre d’un engagement au long terme avec LUMA Arles, en 2024, Theaster Gates est de retour à La Grande Halle pour nous présenter "Le Chant du Centre", un atelier de fabrication de céramiques où le public accède à la production et la recherche sculpturale de l’artiste. Pourquoi avoir choisi l'atelier de céramique comme élément central de son exposition ? Comment le contact avec les matériaux enrichit-il sa perception des objets ? Quelle est l'importance des échanges et de la convivialité dans son processus créatif ? Dans cet entretien, Theaster Gates nous parle de sa pratique de la céramique à travers la présentation de cette toute nouvelle installation.
Theaster Gates vit et travaille à Chicago. Il crée des œuvres axées sur la théorie de l’espace et l’occupation des sols, la sculpture et la performance. S’appuyant sur son intérêt et sa formation en urbanisme et en préservation, Gates réhabilite des espaces laissés à l’abandon. Connu pour sa remise en circulation du capital du monde de l’art, Gates réalise des travaux qui se concentrent sur la possibilité d’une « vie au sein des choses ». Gates renverse habilement les valeurs de l’art, les valeurs foncières et les valeurs humaines. Dans tous les aspects de son travail, il conteste la notion d’espace noir en tant qu’exercice formel – défini par le désir collectif, la capacité d’action artistique et des tactiques pragmatiques. Gates a exposé et joué au Palais de Tokyo, à Paris (2019) ; au Sprengel Museum Hannover, en Allemagne (2018) ; au musée d’Art de Bâle, en Suisse (2018) ; à la National Gallery of Art de Washington (2017) ; au Musée des beaux-arts de l’Ontario, au Canada (2016) ; à la Fondation Prada, à Milan (2016) ; à la Whitechapel Gallery de Londres (2013) ; à la Punta della Dogana, à Venise (2013) ; et à dOCUMENTA (13), à Cassel, en Allemagne (2012). Il a remporté le prix Artes Mundi 6, et a été décoré de la Légion d’honneur en 2017. Il a reçu le Nasher Prize for Sculpture 2018, ainsi que le prix J. C. Nichols for Visionaries in Urban Development décerné par le Urban Land Institute. Gates est professeur à l’université de Chicago, dans le Département des arts visuels. Il est également conseiller principal pour l’innovation culturelle et conseiller du doyen. Il est directeur des initiatives des artistes au Lunder Institute for American Art au Colby College Museum of Art, et artiste en résidence 2018-2019 au Getty Research Institute (GRI).