LUMA Arles sera fermé les lundis à partir du 2 novembre 2025.
Crédits
©Pierre Brocarel-Cd13, Museon Arlaten-musée de Provence
L'histoire du Parc des Ateliers, à travers le temps
De la nécropole romaine à la construction des locomotives à vapeur par la compagnie Paris-Lyon-Méditerranée au XIXe siècle, jusqu’à son réaménagement en un lieu culturel aujourd’hui, Le Parc des Ateliers possède un riche passé, marqué par l'évolution industrielle et culturelle de la ville d'Arles.
Le Parc des Ateliers, à l'époque romaine
Le Parc des Ateliers est situé au cœur de la nécropole romaine des Alyscamps.
Cette nécropole fut pendant plusieurs siècles un lieu de sépulture majeur, accueillant aussi bien des membres de l’aristocratie romaine que des figures de l’Église chrétienne.
Réputée pour ses longues allées bordées de sarcophages en pierre, la nécropole des Alyscamps abrite également des chapelles funéraires qui témoignent de l’architecture de l’époque. Classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO, le site revêt une importance archéologique et culturelle capitale. Il illustre à la fois la grandeur de l’Empire romain et l’évolution des rites funéraires à travers les siècles.
Les Alyscamps ont également marqué l’histoire de l’art. De nombreux artistes les ont représentés, dont Vincent van Gogh, lors de son séjour à Arles en 1888. Séduit par la lumière unique et les paysages de la région, Van Gogh y a peint quatre toiles, dont la célèbre Les Alyscamps.
Bien qu’une partie de cette nécropole soit toujours visible aujourd'hui, la zone où se trouve le Parc des Ateliers a subi de nombreuses transformations au fil des siècles.
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La nécropole romaine des Alyscamps, de nos jours.
Photo : © Adrian Deweerdt
Le Parc des Ateliers au XIXᵉ siècle
1842
Le député et écrivain Alphonse de Lamartine défend à l’Assemblée nationale le tracé de la ligne de chemin de fer Paris-Lyon-Marseille via Arles. Une première phase d’aménagement du site des ateliers ferroviaires arlésiens voit alors le jour (1845-1856).
Les constructions comprennent un atelier de machines (fabrication, réparation), un atelier de voitures, un atelier de wagons et un dépôt de machines.
« (…) C’est la ville d’Arles, une ville qui a été admirablement placée par la nature, ou plutôt pour laquelle la nature a pour ainsi dire créé sa place (…) » - Alphonse de Lamartine à l’Assemblée nationale le 30 avril 1842.
1848
Le tronçon Avignon-Marseille est inauguré à Arles. Il marque une phase d’essor économique pour la ville. Les Ateliers deviennent le premier le premier employeur de la ville, accueillant jusqu’à 1800 personnes en 1920.
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Image d'archive du Parc des Ateliers.
©[Nom du photographe] - Cd13, Museon Arlaten-musée de Provence
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Le Parc des Ateliers au XXᵉ siècle
1937
Les différentes compagnies ferroviaires françaises fusionnent pour devenir la SNCF. Le progrès technologique remplace progressivement la locomotive à vapeur, et avec elle les Ateliers d’Arles spécialisés dans leur construction.
1942 – 1944
Pendant la Seconde Guerre mondiale, une partie du site a été réquisitionnée pour la fabrication d'obus et occupée par les Allemands.
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1984
Malgré plusieurs phases de modernisation, le Parc des Ateliers subit la désindustrialisation progressive et ferme ses portes, après un long déclin de son activité. A l’abandon, cette friche au cœur de la ville se voit peu à peu envahie par la végétation.
1985 – 1986
Des entreprises utilisent certains bâtiments comme lieu de stockage, telles que les papeteries Etienne et l’entreprise Ducros. Une série d’incendies sur le site ampute une partie du bâtiment de la Mécanique Générale et prive le bâtiment des Forges de son toit.
1986
François Hébel, ancien directeur du festival des Rencontres d’Arles organise pour la première fois les expositions photos sur le Parc des Ateliers puis le site va être abandonné pendant une quinzaine d’années : il devient alors une friche industrielle et continue à se dégrader.
À partir du milieu des années 1990
la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur étudie plusieurs projets de réhabilitation pour redynamiser le site. Le site d’origine du Parc des Ateliers va être divisé en 2 parties, de part et d’autre de la voie ferrée.
Le Parc des Ateliers au XXIᵉ siècle
Années 2000 :
Une nouvelle identité culturelle pour le Parc des Ateliers
C’est à partir des années 2000 que le Parc des Ateliers trouve une nouvelle identité lors des saisons estivales. Le festival des Rencontres d’Arles va investir les lieux chaque été, accompagné du festival Les Suds qui organise des concerts sur le site.
Concert du Festival Les Suds, à Arles, au Parc des Ateliers, à côté de la Grande Halle.
Photo : © Joana Luz
2002
Maja Hoffmann, mécène des Rencontres d’Arles, et François Hébel, alors directeur de ce festival de photographie, créent le Prix Découverte afin de contribuer au rayonnement des « Rencontres » et soutenir les photographes émergents.
2004 : La création de LUMA Foundation et l’esquisse d’un futur projet de réhabilitation pour le Parc des Ateliers
Création de LUMA Foundation en Suisse, pour soutenir et produire des projets expérimentaux portés par des artistes et des institutions culturelles.
2006
La Ville d’Arles approuve le dossier de création de la ZAC des Ateliers ayant pour objet l’aménagement et équipement de terrains des anciens ateliers SNCF (17 juillet 2006).
2007
Inauguration de la Grande Halle rénovée par le cabinet d’architectes Moatti & Rivière. La Ville et l’AREA PACA signent le traité de concession de la ZAC des Ateliers pour mettre en œuvre l’opération d’aménagement (12 juin 2007).
2008 : Un futur centre culturel du XXIe siècle pour le Parc des Ateliers
Avec Frank Gehry, Maja Hoffmann amorce une réflexion sur l’évolution des centres d’art, lieux de création et d’exposition dans le monde. Elle rassemble un « Core Group » de conservateurs, artistes, architectes et penseurs : Hans-Ulrich Obrist, Philippe Parreno, Beatrix Ruf, Liam Gillick et Tom Eccles. Ensemble, ils travaillent sur un projet de nouveau centre culturel pour le XXIᵉ siècle.
Maquettes du futur Parc des Ateliers, illustrant les réflexions collectives conduites avec Frank Gehry et les différentes pistes d’aménagement envisagées pour la conception du site.
LUMA Foundation cosigne avec la Ville d’Arles, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et les Rencontres d’Arles un protocole d’accord pour le développement du nouveau projet du Parc des Ateliers.
2010
Maja Hoffmann invite l’architecte de paysage Bas Smets à travailler sur le projet paysager du Parc des Ateliers, ainsi que l’architecte Annabelle Selldorf pour la rénovation des bâtiments déjà existants. En lien avec les Rencontres d’Arles, LUMA Foundation entame une phase d’expérimentation de programmation artistique à Arles, avec des productions qui se déroulent au Parc des Ateliers mais aussi dans d’autres lieux de la ville : les arènes, la nécropole des Alyscamps ou encore la place de la République.
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Vers la lune en passant par la plage, un projet initié par la LUMA Foundation en 2012 dans les arènes d’Arles.
Photo : © Hervé Hôte
5 avril 2014 : La première pierre de La Tour marque officiellement la réhabilitation du Parc des Ateliers
Au terme de plusieurs années de recherches sur le projet, le chantier est officiellement lancé lors de la cérémonie organisée pour la pose de la première pierre de LUMA Arles.
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Cérémonie de la pose de la première pierre de la Tour du Parc des Ateliers, en présence de Frank Gehry, Maja Hoffmann, du maire d’Arles et des élus.
Photo : © Hervé Hôte
À cette occasion, est inaugurée Chroniques de Solaris, une exposition de maquettes de projets de référence de Frank Gehry.
Pendant la construction de La Tour, conçue par Frank Gehry, et la réhabilitation des bâtiments existants, Maja Hoffmann souhaite que le site demeure toujours accessible au public. Le Parc des Ateliers accueille ainsi parallèlement un programme artistique et culturel de préfiguration et des événements en lien avec Les Rencontres d’Arles.
Été 2014
Le bâtiment des Forges est rénové. Mis à la disposition du festival des Rencontres d’Arles, cet espace permet d’organiser des expositions de qualité muséale et d’amorcer des co-productions avec des institutions et des collections internationales.
Été 2016
Le bâtiment de la Mécanique Générale est achevé avec une extension contemporaine. Lui aussi est immédiatement ouvert au public avec la présentation de deux expositions et une performance.
Été 2017
LUMA Foundation marque les 10 ans de la rénovation de la Grande Halle avec un programme interdisciplinaire complet.-webp.webp?width=1920&height=1281&name=a%20leibovitz%20exhibition%20arles%20photo%20hhote%20(34)-webp.webp)
En 2017, La Grande Halle accueille une exposition d’envergure consacrée à l’artiste Annie Leibovitz.Photo : © Hervé Hôte
Un premier prototype du parc paysager et une ouverture progressive des derniers bâtiments réhabilités
2018
Aux côtés du programme des expositions et des autres activités, LUMA Arles a présenté pour la première fois un prototype du parc paysager créé par Bas Smets.
Des visiteurs profitent du premier prototype du parc paysager.
Photo : © Victor Picon
Ouverture du bâtiment La Formation. Ce bâtiment est dédié au spectacle vivant.
Juin 2020
Première ouverture du bâtiment du Médico-Social. En parallèle, Le nouveau Réfectoire ouvre ses portes après avoir été entièrement repensé par le studio londonien de Martino Gamper avec les matériaux développés par Atelier LUMA.
Les fins de chantier de La Tour et du parc paysager marquent l’ouverture totale du nouveau Parc des Ateliers
26 juin 2021
Fin du chantier de La Tour et du parc paysager, ouverture totale du Parc des Ateliers au public.
Les premiers visiteurs de La Tour.
Photo : © Adrian Deweerdt
2023
Inauguration du Magasin Électrique, bâtiment industriel rénové par Atelier LUMA.
2024
Ouverture au public de La Lampisterie, dernier bâtiment industriel à avoir été rénové.